Les tumeurs à cellules géantes ténosynoviales sont généralement des lésions bénignes qui proviennent de la gaine tendineuse. Il n’est pas clair si ces lésions représentent des néoplasmes ou simplement des masses réactives. À l’imagerie, ces lésions sont généralement démontrées comme des nodules de tissus mous sous-cutanés localisés, solitaires, avec un signal T1 et T2 faible et un rehaussement modéré.

Terminologie

La tumeur à cellules géantes sénosynoviales est le terme utilisé dans la dernière classification (2013) de l’Organisation mondiale de la santé 10,11. Elles étaient auparavant connues sous le nom de tumeurs à cellules géantes de la gaine du tendon (GCTTS), tumeur villonodulaire pigmentée de la gaine du tendon (PVNTS), tumeur villonodulaire pigmentée extra-articulaire de la gaine du tendon ou synovite nodulaire localisée ou focale 11.

Epidémiologie

Typiquement, ils se présentent dans les 3e à 5e décennies et ont une légère prédilection féminine avec un rapport F:M de 1,5-2,1:1 4. Elles sont la deuxième masse de tissu mou la plus fréquente de la main et du poignet.

Présentation clinique

Cliniquement, ces masses se présentent généralement dans la main (bien qu’elles se trouvent ailleurs aussi) comme un gonflement localisé avec ou sans douleur. Elles ont une croissance lente.

Pathologie

Les tumeurs à cellules géantes sénosynoviales peuvent provoquer une érosion par pression de l’os adjacent ou, rarement, envahir l’os en mimant une lésion intra-osseuse 8.

Apparence macroscopique

Les tumeurs à cellules géantes sénosynoviales ont été divisées macroscopiquement en formes localisées ou diffuses et apparaissent comme des masses multinodulaires caoutchouteuses bien circonscrites. Elles ont une capsule fibreuse enveloppante et la surface transfectée du spécimen est colorée de façon variable en fonction des proportions relatives de tissu fibreux, d’hémosidérine et de cellules spumeuses pigmentées 2.

Histologie

La tumeur est histologiquement identique à la synovite villonodulaire pigmentée (PVNS) et est composée de fibroblastes et de cellules géantes multinucléées, d’histiocytes spumeux et de cellules inflammatoires sur une matrice fibreuse de fond 1,2.

Caractéristiques radiographiques

Radiographie plane

Comme ces masses proviennent des tendons, généralement de la main, elles peuvent provoquer des érosions par pression sur l’os sous-jacent dans 10 à 20% des cas. Le plus souvent, ces masses proviennent des tendons palmaires. La masse elle-même a une densité de tissu mou. La réaction périostée et la calcification sont peu fréquentes 4,5.

L’échographie

L’échographie est utile car elle permet non seulement la caractérisation de la lésion mais est également capable de démontrer la relation avec le tendon adjacent. Sur le scanner dynamique, il y a un mouvement libre du tendon à l’intérieur de la lésion. Typiquement, ils apparaissent comme suit :

  • associé à la surface palmaire des doigts
  • ne se déplace pas avec la flexion ou l’extension des tendons adjacents
  • habituellement hypoéchogène de façon homogène, bien qu’une certaine hétérogénéité puisse être observée dans l’échotexture dans une minorité de cas 1
  • la plupart auront une certaine vascularisation interne
IRM

Non surprenant, étant donné la similitude histologique avec le PVNS, les tumeurs à cellules géantes des gaines tendineuses partagent également le même constat sur l’IRM, principalement en raison de l’accumulation d’hémosidérine.

Caractéristiques du signal
  • T1 : signal faible
  • T2 : signal faible
  • T1 C+ (Gd) : montrent souvent un rehaussement modéré 6
  • GE : faible et peut démontrer un blooming

Traitement et pronostic

Les tumeurs à cellules géantes ténosynoviales sont généralement bénignes et une excision chirurgicale locale suffit habituellement, la récidive locale (observée dans 10-20% des cas) nécessitant une chirurgie plus étendue avec ou sans radiothérapie étant rare 1. Des tumeurs tenosynoviales à cellules géantes localement agressives et malignes peuvent se produire 11. Des métastases peuvent se produire, le plus souvent vers les ganglions lymphatiques et le poumon 4.

Diagnostic différentiel

Les considérations différentielles d’imagerie générale comprennent :

  • kyste ganglionnaire
    • composante kystique
    • attachée à la capsule articulaire sous-jacente ou à la gaine tendineuse 7
    • si elle s’est rompue antérieurement peut. apparaître similaire 1
  • synovite villonodulaire pigmentée (PVNS)
    • histologiquement identique
    • infligeant des articulations plus grandes
  • .

  • tumeur desmoïde
  • fibrome de la gaine tendineuse
    • caractéristiques d’imagerie superposées
    • pas d’artefact de susceptibilité sur les séquences d’écho de gradient
    • .

    • Diagnostic histologique souvent nécessaire 11
  • fibrosarcome
  • nodules de polyarthrite rhumatoïde

Si dans la main envisager :

  • glomangiome : présente un signal T2 élevé à l’IRM

.

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