Objectif : Il existe peu de rapports chez les enfants de surdoses de buprénorphine, un agoniste opioïde partiel utilisé dans le traitement de la dépendance aux opioïdes et de la douleur. Le but de cette étude était d’analyser les surdoses de buprénorphine chez les jeunes enfants signalées par les centres antipoison américains au système de surveillance des abus, détournements et dépendances recherchés.

Méthodes : Une revue rétrospective des surdoses de buprénorphine chez les enfants < de 6 ans signalées au Researched Abuse, Diversion, and Addiction-Related Surveillance System de novembre 2002 à décembre 2005 a été réalisée. Les patients perdus de vue et ceux ayant ingéré plusieurs substances ont été exclus.

Résultats : Quatre-vingt-six cas répondaient aux critères d’inclusion. Chez les 54 enfants ayant développé une toxicité, les effets cliniques comprenaient une somnolence ou une léthargie (55%), des vomissements (21%), un myosis (21%), une dépression respiratoire (7%), une agitation ou une irritabilité (5%), une pâleur (3%) et un coma (2%). Aucun décès n’est survenu. Le délai moyen d’apparition des effets était de 64,2 minutes, avec une fourchette allant de 20 minutes à 3 heures. La durée des effets cliniques était de moins de 2 heures chez 11 % des sujets, de 2 à 8 heures chez 59 %, de 8 à 24 heures chez 26 % et de > 24 heures chez 4 %. Les enfants qui ont ingéré > ou = 2 mg de buprénorphine étaient plus susceptibles de ressentir des effets cliniques, et tous les enfants qui ont ingéré > 4 mg ont ressenti un certain effet. Aucun enfant ayant ingéré < 4 mg n’a subi d’effet grave. Sur les 22 enfants auxquels on a administré de la naloxone, 67% ont eu au moins une réponse partielle.

Conclusions : Les surdoses de buprénorphine sont généralement bien tolérées chez les enfants, avec une dépression significative du système nerveux central et une dépression respiratoire survenant chez seulement 7% d’entre eux. Tout enfant ingérant > 2 mg et les enfants < de 2 ans ingérant plus qu’une lèche ou un goût doivent être dirigés vers le service des urgences pour une observation d’au moins 6 heures. La naloxone peut être utilisée pour inverser la dépression respiratoire.

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