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Programme de lutte contre la toxicomanie du Bureau fédéral des prisons

Par Alan Ellis et J. Michael Henderson

Le Bureau fédéral des prisons offre un programme très spécialisé qui peut bénéficier aux délinquants ayant des problèmes de toxicomanie et, à titre d’incitation, offre aux délinquants qualifiés un temps supplémentaire sur leur peine au-delà du temps de bonne conduite. Ce programme est connu sous le nom de Programme résidentiel complet de lutte contre la toxicomanie (RDAP), d’une durée de 500 heures. En effet, le RDAP est le seul mécanisme par lequel les détenus fédéraux peuvent maintenant potentiellement recevoir une réduction de leur peine au-delà de l’obtention d’un crédit de temps de bonne conduite.

Il y a une large catégorie de délinquants qui sont admissibles à ce programme. Certains d’entre eux pourront bénéficier d’un avantage de libération anticipée pouvant aller jusqu’à 12 mois (la moyenne du BOP est de 8,5 mois) et d’un placement prolongé en maison de transition et en home confinement (généralement 6 mois) à la fin de leur peine. 18 U.S.C. § 3621(e).

L’éligibilité au RDAP est déterminée par la gestion de cas de l’établissement, le coordinateur du RDAP et le personnel des services de psychologie. Tout d’abord, ils cherchent à vérifier le problème de toxicomanie d’un détenu, en vérifiant les documents officiels disponibles, qui comprennent presque toujours le rapport d’enquête sur la présomption.

Puis, le délinquant doit répondre à des critères formels de diagnostic psychologique. Encore une fois, le personnel du Bureau des prisons examinera les documents officiels disponibles, tels que le rapport d’enquête sur la présomption, pour trouver des informations qui appuient le diagnostic. Le délinquant ne doit pas souffrir d’un trouble mental grave qui l’empêcherait de participer avec succès au RDAP. Le programme est volontaire et le délinquant admissible doit signer un accord officiel de participation.

Dans leur excellent article paru dans le numéro de mars 2005 de The Champion. Todd Bussert et Joel Sickler notent qu’une fois placé sous la garde du BOP et dans les 36 mois de sa libération, un détenu peut demander un entretien d’éligibilité. La soumission de la demande déclenche l’application du RDAP et, dans un court laps de temps, le détenu devrait recevoir une notification d’entretien avec le coordinateur RDAP de l’établissement ou un spécialiste du traitement de la toxicomanie ou, si son établissement n’offre pas de RDAP, un membre du personnel des services psychologiques. L’entretien d’éligibilité devrait idéalement être programmé dans un délai suffisant pour que les personnes soient dans le RDAP dans un délai de 27 mois ou plus à compter de la libération prévue (durée de la peine moins tout crédit de bonne conduite avant le procès ou anticipé).

En ce qui concerne l’entretien lui-même, MM. Bussert et Sickler déclarent :

L’entretien lui-même peut être une source de stress extrême. Étant donné l’incitation du § 3621(e), ainsi qu’une suspicion générale à l’égard des prisonniers, les interviewers abordent chaque demandeur avec une abondance de cynisme. Un demandeur peut supposer sans risque que, quel que soit le contenu du rapport présentenciel, l’enquêteur posera des questions difficiles et insistera pour savoir si l’admission volontaire est demandée de bonne foi pour obtenir un traitement ou simplement pour obtenir un retour plus rapide chez soi. Les questions habituelles portent sur le moment où les demandeurs ont appris l’existence du programme, en particulier du crédit § 3621(c) ; si les avocats leur ont conseillé d’exagérer les besoins de traitement lors de leur rencontre avec la probation ; et des détails exigeants sur la consommation de drogues ou d’alcool (par exemple, quand, à quelle fréquence, où, avec qui, la connaissance des autres, etc.).

Bussert et Sickler, Grille &Porter : Bureau of Prisons Update : More Beds, Less Rehabilitation, The Champion, P. 42, 44(mars 2005).

Le programme RDAP est disponible dans de nombreux établissements du Bureau, et pour tous les niveaux de sécurité sauf la haute sécurité dans les pénitenciers fédéraux. Le RDAP est actuellement très demandé, ce qui nécessite parfois le transfert d’un délinquant d’un établissement à un autre où il y a de la place. Les classes du RDAP sont appelées cohortes, car les participants sont logés ensemble dans des quartiers désignés, plutôt que dans des quartiers qui abritent également des détenus qui ne font pas partie du RDAP. On s’attend à ce que ces délinquants consacrent une partie de chaque journée au RDAP, avec une affectation à temps partiel à un travail en établissement. Le RDAP peut être complété en aussi peu que neuf mois, et de façon optimale, lorsque les délinquants le terminent, ils sont transférés dans des centres correctionnels communautaires (maisons de transition) pour une aide transitoire au programme de prélibération pendant un maximum de six mois.

Lorsque le détenu est à moins de dix pour cent de sa date de libération 3621(e) (durée totale de la peine moins le temps de bonne conduite moins la réduction pour la réussite du programme de traitement interne et externe du RDAP), il peut être orienté vers le confinement à domicile.

La catégorie suivante de détenus n’est pas admissible au programme RDAP:

– Les détenus de l’INS;

– Les détenus en préventive;

– Les pensionnaires contractuels, (par exemple, D.C., État, ou les détenus militaires).

La catégorie suivante de détenus n’est pas admissible à la libération anticipée :

– Les détenus dont l’infraction actuelle est un crime : http://www.bop.gov/

– Qui comporte un élément, le recours effectif, la tentative ou la menace de recours à la force physique contre la personne ou les biens d’autrui ;
– Qui implique le port, la possession ou l’utilisation d’une arme à feu ou d’une autre arme dangereuse ou d’explosifs ;
– Qui, par sa nature ou sa conduite, présente un risque potentiel grave de recours à la force physique contre la personne ou les biens d’autrui ; ou
– Qui, par sa nature ou sa conduite, implique des infractions d’abus sexuels commis sur des enfants;

٠ Les détenus qui ont déjà été condamnés pour un crime ou un délit pour homicide, viol forcé, vol qualifié, agression aggravée ou infractions d’abus sexuels sur des enfants.

Alan Ellis est une autorité reconnue au niveau national dans les domaines de la négociation de plaidoyer, de la détermination de la peine, des appels, de la libération conditionnelle et des questions pénitentiaires, des pétitions d’habeas corpus 2241 et 2255 et des traités internationaux de transfert de prisonniers. Au cours des 30 dernières années, il a représenté avec succès des accusés pénaux fédéraux détenus dans tous les États-Unis. Il est un conférencier recherché dans les programmes de formation en droit pénal pour les avocats et est largement publié dans les domaines de la condamnation fédérale et des recours post-condamnation, avec plus de 80 articles à son actif.

M. Ellis est

٠ Ancien président de l’Association nationale des avocats de la défense pénale (NACDL)

٠ Ancien membre du conseil d’administration du Conseil national du crime et de la délinquance

٠. Crime and Delinquency

٠ Fellow de l’American Board of Criminal Lawyers

٠ Ancien président de l’ACLU de Central Pennsylvania

٠ AV rated by Martindale-.Hubbell – une notation AV est la plus haute notation de Martindale-Hubbell pour les avocats. Elle montre qu’un avocat a atteint le sommet de l’excellence professionnelle. Il a généralement pratiqué le droit pendant de nombreuses années et est reconnu pour les plus hauts niveaux de compétence et d’intégrité.

Pour plus d’informations sur ce programme, veuillez contacter David Finn au : 214.651.1121.
David Finn

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