Prévalence

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La plupart des études actuelles situent la prévalence du trouble dissociatif de l’identité (DID) entre 0,1% et 2%, bien que quelques-unes donnent des estimations allant jusqu’à 3-5%. Le DSM-5 estime la prévalence du DID sur 12 mois à 1,5% de la population des adultes américains (American Psychiatric Association, 2013)1. Alors que certaines études constatent que le DID est jusqu’à 9 fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, d’autres études placent les taux de prévalence à égalité pour les deux groupes ou affirment que les hommes sont légèrement (environ 0,2%)(American Psychiatric Association, 2013)1 plus susceptibles de souffrir du DID. On pense que l’écart de diagnostic entre les hommes et les femmes pourrait être dû au fait que de nombreux hommes atteints de DID n’entrent pas en thérapie ou sont incarcérés (une explication courante pour les diagnostics plus souvent attribués aux femmes). On pense également que les hommes sont plus susceptibles de nier leurs symptômes et leur histoire traumatique. Une divergence dans les diagnostics entre les sexes n’est pas visible dans les milieux de l’enfant ou de l’adolescent (American Psychiatric Association, 2013)1.

Le DID a été déterminé comme affectant entre 7,5 % et 10 % des personnes hospitalisées (Ross, Duffy, & Ellason, 2002)2. On a constaté que le DID touchait 6 % des patients psychiatriques hospitalisés dans un hôpital canadien (Horen, Leichner, Lawson, 1995)3. Dans un cadre ambulatoire américain, on a constaté qu’il affectait 6% de la population (Foote et al., 2006)4.

Il est fréquemment affirmé que le DID est un trouble uniquement rare. Cependant, en comparant les taux de prévalence du DSM-5, cela n’est tout simplement pas vrai. Si un taux de prévalence de 1,5% est accepté pour le DID, il est comparable de cette manière au trouble dépressif majeur chronique (1,5%), à la boulimie chez les jeunes femmes (1-1,5%), et au trouble obsessionnel compulsif (1,1%-1,8%) ; il est plus fréquent que la déficience intellectuelle (1%), le trouble du spectre autistique (proche de 1%), la schizophrénie (0.Il est plus fréquent que la déficience intellectuelle (1 %), le trouble du spectre autistique (près de 1 %), la schizophrénie (0,3 %-0,7 %) et le trouble dépressif persistant (dysthymie) (0,5 %) ; et il est à peine moins fréquent que le trouble panique (2 %-3 %), le TDAH chez l’adulte (2,5 %) et les troubles bipolaires I, II et non spécifiés dans le DSM-IV combinés (1,8 %-2,7 %) (American Psychiatric Association, 2013)1. Le fait que le DID soit plus prévalent que le trouble du spectre autistique est peut-être le plus frappant car on dit souvent qu’il y a une « épidémie » d’autisme. »

Le taux de prévalence du DID varie certes selon les pays, mais les études épidémiologiques en population générale situent toujours la prévalence du DID entre 1.1-1,5% et la prévalence de tout trouble dissociatif du DSM-IV à 8,6-18,3% (Martinez-Taboas, Dorahy, Sar, Middleton, & Krügar, 2013)5.

1 American Psychiatric Association. (2013). Troubles dissociatifs. In Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5e éd.). http://dx.doi.org/10.1176/appi.books.9780890425596.dsm08

2 Ross, C., Duffy, C., & Ellason, J. (2002). Prévalence, fiabilité et validité des troubles dissociatifs dans un cadre hospitalier . Journal of Trauma & Dissociation, 3(1). doi : 10.1300/J229v03n01_02

3 Horen, S., Leichner, P., & Lawson, J. (1995). Prévalence des symptômes et des troubles dissociatifs dans une population adulte hospitalisée en psychiatrie au Canada .The Canadian Journal of Psychiatry / La Revue Canadienne De Psychiatrie, 40(4), 185-191.

4 Foote, B., Smolin, Y., Kaplan, M., Legatt, M., & Lipschitz, D. (2006). Prévalence des troubles dissociatifs chez les patients psychiatriques en consultation externe. American Journal of Psychiatry,163(4), 623-629. doi : 10.1176/appi.ajp.163.4.623

5 Martinez-Taboas, A., Dorahy, M., Sar, V., Middleton, W., & Krügar, C. (2013). En croissance et non en décroissance : Recherche internationale sur les phénomènes mondiaux des troubles dissociatifs . Journal of Nervous & Mental Disease, 201(4), 353.

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