Qu’est-ce que le trouble mitochondrial PDCD ?

Le PDCD est l’abréviation de pyruvate dehydrogenase complex deficiency, un trouble mitochondrial génétique chez les enfants qui est fréquemment associé à une acidose lactique et à des symptômes neurologiques/neuromusculaires. Rejoignez-nous vendredi 7 novembre 2014 avec le Dr Peter Stacpoole de l’Université de Floride pour en savoir plus sur le dépistage, le diagnostic et le traitement de la PDCD.

(De la page Benefunder Research du Dr Stacpoole)

Les mitochondries sont les « centrales électriques » intracellulaires de nos cellules. Elles sont responsables de la production de l’énergie dont chaque tissu et organe de notre corps a besoin pour remplir ses fonctions normales. L’énergie est essentielle à la vie et, lorsque la production d’énergie est compromise, des maladies apparaissent. La PDC est une enzyme essentielle au maintien de l’approvisionnement énergétique de l’organisme. L’équipe scientifique dirigée par le Dr Peter Stacpoole de l’université de Floride à Gainesville, en Floride, a établi un lien entre un certain nombre d’états pathologiques et leur traitement potentiel avec le médicament dichloroacétate (DCA). Le DCA stimule le PDC, augmentant sa capacité à favoriser la production d’énergie cellulaire. Le DCA s’est révélé prometteur dans le traitement de plusieurs maladies potentiellement mortelles, notamment le cancer, l’hypertension artérielle pulmonaire et le déficit congénital en PDC chez les enfants.

Des solutions sont nécessaires pour livrer les fruits de la science aux patients auxquels ils sont destinés. Avec le DCA, l’équipe du Dr Stacpoole a mis au point un composé à l’action unique qui est le prototype d’une nouvelle classe de médicaments destinés à augmenter l’efficacité des processus métaboliques normaux essentiels à la survie des cellules. En effet, l’histoire du DCA est un exemple frappant dans lequel les questions scientifiques de base ont trouvé des réponses et des études animales et même des essais cliniques préliminaires ont été réalisés. Pourtant, le DCA est une molécule trop simple pour être brevetée. Ce problème a empêché le soutien pharmaceutique traditionnel de mener des essais sur l’homme avec le DCA dans des maladies pour lesquelles la thérapie actuellement approuvée est soit inadéquate, soit inexistante.

À propos du conférencier

Le Dr Stacpoole a reçu son doctorat en 1972, de l’Université de Californie à San Francisco. Il a obtenu son diplôme de médecine en 1976, à l’Université Vanderbilt de Nashville, au Tennessee. Il a également effectué son internat et sa résidence (1976-1978) en médecine interne et sa formation en endocrinologie (1978-1980) à l’université Vanderbilt. En 1980, le Dr Stacpoole est devenu membre du département de médecine de l’Université de Floride où il est actuellement professeur de médecine, de biochimie et de biologie moléculaire.

Intérêts de recherche

La recherche du Dr Stacpoole, financée par le gouvernement fédéral, est largement axée sur deux domaines : le métabolisme intermédiaire et le développement de nouveaux médicaments. Il mène des recherches orientées vers les patients au Centre de recherche clinique (CRC) de l’hôpital Shands et collabore avec des chercheurs de toute l’Amérique du Nord sur les causes et le traitement des maladies mitochondriales génétiques, dues à des mutations de l’ADN nucléaire ou de l’ADN mitochondrial dans les gènes qui codent les enzymes du métabolisme des glucides ou de la phosphorylation oxydative. Ces études font également appel à des collaborateurs ayant une expertise en neurologie, en neurocomportement, en pharmacologie clinique, en neurosciences et en biologie cellulaire et moléculaire.

Les recherches connexes comprennent des études de laboratoire à orientation mécaniste sur les conséquences moléculaires et biochimiques des mutations de perte de fonction dans le complexe pyruvate déshydrogénase (PDC) mitochondrial et les interventions thérapeutiques pour la déficience en PDC. Il collabore également avec d’autres professeurs de l’Université de Floride pour étudier la régulation du métabolisme de l’homocystine chez l’homme en réponse à différents génotypes ou perturbations nutritionnelles.

En ce qui concerne le développement de nouveaux médicaments, le Dr Stacpoole et ses collègues ont développé un prototype pour une nouvelle classe de médicaments expérimentaux pour le traitement des erreurs acquises ou innées du métabolisme énergétique mitochondrial et de l’acidose lactique. Le prototype de cette classe, le dichloroacétate (DCA), fait l’objet d’essais cliniques sur le CRC chez des sujets sains et chez des enfants et des adultes atteints d’acidose lactique congénitale. Ses sites et mécanismes d’action sont en cours d’exploration par des études de laboratoire in vitro et in vivo employant des techniques cellulaires et moléculaires et la spectrométrie de masse.

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