Il y a 5 ans

Si vous demandez à une amie non infirmière de se déguiser en infirmière, que pensez-vous qu’elle portera ? Il y a de fortes chances pour qu’elle choisisse une robe blanche. La robe blanche, le tablier et le bonnet sont immédiatement reconnaissables. Cet uniforme d’infirmière est l’un des plus emblématiques de l’histoire des professions américaines.

Compte tenu du fait que les infirmières n’ont pas porté un tel uniforme depuis des décennies, certains étudiants en soins infirmiers sont surpris que cette image de l’infirmière vêtue de blanc perdure. Pourquoi ? Qu’est-ce qui, dans ce look classique, définit encore les soins infirmiers contemporains ? Une petite rétrospective permet de trouver la réponse. L’uniforme infirmier a connu de nombreux changements au fil des ans, reflétant souvent les progrès majeurs de la profession. Jusqu’à l’apparition des blouses, ces uniformes avaient une constante : ils étaient presque toujours blancs.

La robe blanche n’apparaît peut-être plus que dans les films et les costumes d’Halloween de nos jours, mais la casquette, le tablier et la robe de l’infirmière insufflaient un sentiment de fierté dans le travail, et un sentiment de paix chez les patients. Ces vêtements ont eu un impact durable et positif sur notre société. Pour comprendre les soins infirmiers modernes, il est utile d’apprendre comment l’uniforme emblématique des infirmières s’est développé – et comment il a perduré même après que les styles aient changé.

La robe et le tablier

La naissance du premier uniforme infirmier standardisé est venue de nulle autre que Florence Nightingale pendant la guerre de Crimée. Non seulement elle a attiré l’attention sur la situation critique des infirmières en exigeant une formation adéquate, le professionnalisme et de meilleures pratiques d’hygiène, mais elle a également créé le premier uniforme infirmier reconnaissable. Ces robes et tabliers à manches longues étaient destinés à protéger les infirmières des maladies. (Fait intéressant : la robe était censée protéger de la  » fièvre « , pourtant les infirmières de ces premiers temps ne portaient ni masque ni gants.)

Il a fallu attendre la Seconde Guerre mondiale pour voir apparaître des robes et des manches d’infirmière plus courtes. Cette époque était marquée par la récupération des matériaux et la mobilité – deux facteurs fortement influencés par la guerre – il est donc logique que l’uniforme de l’infirmière s’adapte à l’époque. Et si la transition ne s’est pas faite du jour au lendemain, l’ourlet plus court a fini par céder la place à la blouse dans les années 1980. Le tailleur-pantalon pour infirmière a fait une trop brève apparition dans les années 1970 !

Les racines de cette transition de l’uniforme infirmier étaient doubles : le mouvement d’éloignement des styles plus féminins dans les années 1960 et l’afflux d’infirmiers dans les années 1970.

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Le bonnet

Comme la robe longue et le tablier, le bonnet d’infirmière est devenu un élément incontournable sous le regard de Florence Nightingale. Ces bonnets ressemblant à des voiles étaient à l’origine inspirés des habits de religieuses et étaient destinés à couvrir les cheveux de l’infirmière qui le portait. (Les chapeaux étaient habituels pour les femmes au 19e siècle ; ils étaient portés à des fins sanitaires.)

Ce n’est qu’à l’aube du 20e siècle que le chapeau blanc impeccable parfaitement posé sur le dessus de la tête a été popularisé. Au fil du siècle, les chapeaux sont devenus une pièce maîtresse de l’uniforme des infirmières. Elles n’étaient plus destinées à couvrir strictement les cheveux ; elles étaient marquées d’un sentiment de dignité, de dévouement et de fierté, et sont devenues de ce fait plus ornementales et liées au statut. Les cérémonies de coiffage étaient un rite de passage et célébraient les réalisations d’une infirmière et son entrée dans la profession.

Les coiffes sont tombées en désuétude et en mode à partir des années 1970. La plupart des hôpitaux ne les exigeaient plus du tout au milieu des années 1980. Au fur et à mesure que la profession (et la science, d’ailleurs) évoluait, il fallait adopter des conventions plus pratiques. Les bonnets tombaient à des moments inopportuns (parfois dans les toilettes et autres endroits peu hygiéniques) et devenaient plus un fardeau qu’un avantage.

Le bonnet d’infirmière se retrouve encore dans certaines écoles du pays dont les étudiants le portent lors de la remise des diplômes et des cérémonies de couronnement.

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Les blouses d’aujourd’hui

Depuis les années 1980 et 1990, les blouses sont un élément incontournable des hôpitaux et des cliniques. Elles sont considérées comme une aubaine pour certaines professions de santé ; elles sont confortables, elles existent dans de nombreuses couleurs et motifs, elles sont infroissables, et les nouveaux tissus et nettoyants les rendent relativement faciles à nettoyer.

Bien que beaucoup fassent l’éloge de la blouse moderne, certains déplorent la chute d’un uniforme infirmier standardisé. Il est maintenant plus difficile de faire la différence entre les infirmières, les aides, les techniciens et les autres membres du personnel, et l’ancien uniforme standardisé respirait la dignité et le professionnalisme que toutes les infirmières possèdent.

La robe est devenue un peu une relique, mais certains critiques de l’ère du  » wear-whatever-scrubs-you-want  » d’aujourd’hui regrettent le blanc distingué du passé. Sue Tobin, CPCC, MM, est l’une d’entre elles. Elle a déclaré : « Bien que les uniformes ne fassent pas à eux seuls le professionnel, ils contribuent grandement à nous aider à nous démarquer, nous permettant ainsi de mieux faire ce que nous faisons le mieux : guérir, enseigner, soutenir, réconforter, nourrir et sauver des vies. »

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