Qu’ont en commun la toxicomanie et la maladie de Parkinson ? Des niveaux inadéquats de dopamine (DOAP-uh-meen). Cette substance chimique agit comme un messager entre les cellules du cerveau. La dopamine est importante pour nombre de nos comportements quotidiens. Elle joue un rôle dans notre façon de bouger, par exemple, ainsi que dans notre alimentation, notre façon d’apprendre et même notre dépendance aux drogues.
Les messagers chimiques du cerveau sont appelés neurotransmetteurs. Ils font la navette à travers les espaces entre les cellules. Ces messagers se lient ensuite à des molécules de station d’accueil appelées récepteurs. Ces récepteurs relaient le signal porté par le neurotransmetteur d’une cellule à sa voisine.
Différents neurotransmetteurs sont fabriqués dans différentes parties du cerveau. Deux principales zones du cerveau produisent de la dopamine. L’une est appelée la substantia nigra (Sub-STAN-sha NY-grah). Il s’agit d’une petite bande de tissu située de part et d’autre de la base du cerveau. Elle se trouve dans une région appelée le mésencéphale. Tout près se trouve l’aire tegmentale ventrale. Elle aussi fabrique de la dopamine.
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Ces deux zones du cerveau sont très fines et minuscules. Ensemble, elles sont plus petites qu’un timbre-poste. Mais la dopamine qu’elles produisent relaie des signaux qui voyagent dans tout le cerveau. La dopamine provenant de la substantia nigra nous aide à faire des mouvements et à parler. Lorsque les cellules cérébrales qui produisent la dopamine dans cette région commencent à mourir, une personne peut avoir des difficultés à initier un mouvement. Ce n’est que l’un des nombreux symptômes qui ravagent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (une affection surtout connue pour ses tremblements incontrôlables). Pour bouger normalement, les patients atteints de la maladie de Parkinson prennent un médicament qui leur permet de fabriquer davantage de dopamine (ou ils reçoivent un implant qui stimule les régions profondes du cerveau).
La dopamine provenant de l’aire tegmentale ventrale n’aide pas les gens à bouger – du moins, pas directement. Au lieu de cela, cette zone envoie généralement de la dopamine dans le cerveau lorsque les animaux (y compris les personnes) attendent ou reçoivent une récompense. Cette récompense peut être une délicieuse part de pizza ou une chanson préférée. Cette libération de dopamine indique au cerveau que l’expérience qu’il vient de vivre vaut la peine d’être renouvelée. Et cela aide les animaux (y compris les humains) à modifier leurs comportements de manière à obtenir davantage de l’objet ou de l’expérience gratifiante.
La dopamine contribue également au renforcement – en motivant un animal à faire quelque chose encore et encore. La dopamine est ce qui incite un animal de laboratoire, par exemple, à appuyer de façon répétée sur un levier pour obtenir de savoureuses boulettes de nourriture. Et c’est en partie pour cela que les humains cherchent à manger une autre part de pizza. La récompense et le renforcement nous aident à apprendre où trouver des choses importantes, comme de la nourriture ou de l’eau, afin de pouvoir y retourner pour en avoir plus. La dopamine affecte même l’humeur. Les choses qui sont gratifiantes ont tendance à nous faire sentir bien. Une baisse de la dopamine peut faire perdre aux animaux le plaisir de certaines activités comme manger et boire. Cet état sans joie est appelé anhédonie (AN-heh-DOE-nee-uh).
En raison de son rôle dans la récompense et le renforcement, la dopamine aide également les animaux à se concentrer sur les choses. Tout ce qui est gratifiant, après tout, mérite généralement notre attention.
Mais la dopamine a un côté plus sinistre. Des drogues comme la cocaïne, la nicotine et l’héroïne provoquent d’énormes poussées de dopamine. Le « high » que les gens ressentent lorsqu’ils consomment des drogues provient en partie de ce pic de dopamine. Et cela incite les gens à rechercher ces drogues encore et encore – même si elles sont nocives. En effet, la « récompense » cérébrale associée à ce « high » peut conduire à l’abus de drogues et finalement à la dépendance.