Un japonophile qui a survécu à 15 voyages en solo au Japon. Ses visites sont axées sur la découverte des attractions les moins connues du pays.

15 personnages historiques japonais qui ont définitivement transformé le Japon.

Même si vous n’êtes pas passionné d’histoire japonaise, vous rencontrerez régulièrement des références à ces personnages et héros plus grands que nature pendant vos vacances au Japon.

Voici 15 personnages historiques japonais clés à connaître lors de vos vacances au Japon. Bien qu’ils aient tous quitté ce monde depuis longtemps, leurs héritages – et les magnifiques attractions touristiques qui leur sont associées – continuent d’occuper une place de choix au Pays du Soleil Levant.

Les plus importants personnages historiques et héros japonais à connaître

  1. Prince Shōtoku (聖徳太子 AD 574-AD 622)
  2. Kūkai (空海AD 774-AD 835)
  3. Minamoto no Yoshitsune (源義経AD 1159-AD 1189)
  4. Oda Nobunaga (織田信長AD 1534-AD 1582)
  5. Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉AD 1537-AD 1598)
  6. Tokugawa Ieyasu (徳川家康AD 1543-AD 1616)
  7. Date Masamune (伊達政宗AD 1567-AD 1636)
  8. Miyamoto Musashi (宮本武蔵 AD 1584-AD 1645)
  9. Matsuo Bashō (松尾芭蕉AD 1644-AD 1694)
  10. Sakamoto Ryōma (竜馬坂本AD 1836-AD 1867)
  11. Saigō Takamori (西郷隆盛AD 1828 – AD 1877)
  12. Hijikata Toshizō (土方歳三AD 1835-AD 1869)
  13. Empereur Meiji (明治天皇AD 1867-AD 1912)
  14. Natsume Sōseki (夏目漱石AD 1867-AD 1916)
  15. Kurosawa Akira (黒沢明AD 1910-AD 1998)

Yumedono en Hōryū-Ji,

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Prince Shōtoku (聖徳太子 574-622)

Aussi appelé prince Umayado (厩戸皇子) ou prince Kamitsumiya (上宮皇子), Le prince Shōtoku était un régent semi-légendaire durant l’ère Asuka de l’histoire du Japon et le seul nom que vous devez connaître lorsque vous visitez la région de Nara.

Politicien habile ainsi que bouddhiste dévoué, le prince est crédité de l’établissement réussi d’un gouvernement centralisé ainsi que de la fondation du bouddhisme japonais. Selon certains documents historiques, Shōtoku fut également le premier à utiliser le nom Nihon, qui signifie le Pays du Soleil Levant. Cela se serait produit lors de ses correspondances avec l’empereur chinois Sui Yang Di.

Ce qui précède a contribué à ce que le prince régent soit aujourd’hui l’une des figures historiques japonaises les plus vénérées. Dans la région d’Asuka, dans la préfecture de Nara, pas moins de 28 temples lui sont associés. De nombreuses institutions éducatives du pays portent également le nom de ce légendaire régent.

Atraits touristiques associés au prince Shōtoku:

  • Yumedono à Hōryū-Ji, dans la préfecture de Nara. La salle a été construite pour apaiser l’esprit du prince Shōtoku.
  • De nombreux autres temples de la région du Kansai contiennent des mentions du prince régent également.

Le monastère atmosphérique du Mont Kōya dans la préfecture de Wakayama, siège de la secte Shingon du bouddhisme japonais.

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Kūkai (空海 774-835)

Même si vous évitez entièrement les temples pendant vos vacances au Japon, il est impossible de ne pas rencontrer l’héritage de ce mythique chef religieux japonais.

Plus communément appelé Kōbō-Daishi (弘法大師, grand maître qui a propagé la doctrine bouddhiste), Kūkai est le fondateur de l’influente école Shingon du bouddhisme japonais. Dans sa trentaine, le maître a étudié le bouddhisme dans la Chine de la dynastie Tang, au cours de laquelle il a également reçu un endoctrinement ésotérique du maître bouddhiste chinois Vajrayana Huiguo.

Après son retour au Japon, Kūkai a régulièrement gagné en reconnaissance pour ses intuitions sur le bouddhisme. Il était en outre renommé pour ses talents de calligraphe, d’érudit, de poète et d’administrateur de travaux publics.

Pour ce qui est des réalisations du maître, elles comprennent l’établissement du monastère du mont Kōya, l’achèvement du Tō-ji de Kyoto, l’invention du système d’écriture japonais kana, et bien d’autres encore.

Si vous deviez également accepter les réalisations plus mythiques du maître comme des vérités, alors vous conviendriez sûrement que peu d’autres figures historiques japonaises ont transformé le paysage religieux et culturel du pays autant que le grand Kōbō-Daishi. Sa sagesse continue de se répercuter dans tout le pays aujourd’hui.

Atraits touristiques associés à Kūkai:

  • Le site du patrimoine mondial de l’UNESCO du mont Kōya, le centre du bouddhisme japonais Shingon.
  • Le Tō-ji de Kyoto. La pagode à cinq étages du temple, un point de repère de Kyoto, est un trésor national japonais désigné.
  • Le célèbre pèlerinage de Shikoku visite 88 temples associés à Kōbō-Daishi.

Byōdō-in à Uji, un site de l’UNESCO, n’est pas directement associé à Yoshitsune. Mais des événements historiques y ont conduit à l’épreuve de force entre les clans Minamoto et Taira.

Minamoto no Yoshitsune (源義経 1159-1189)

Grâce à des représentations créatives dans le divertissement populaire, le général légendaire Minamoto no Yoshitsune est aujourd’hui un peu un personnage héroïque mythique.

Certaines histoires prétendent qu’il pouvait s’élever sans effort dans les airs et qu’il était le disciple des lutins des montagnes (tengu). D’autres le célèbrent comme un étonnant bishonen (beau jeune homme) samouraï doté d’une incroyable perspicacité sur le champ de bataille.

Le véritable Yoshitsune, quant à lui, était le neuvième fils du noble vaincu Minamoto no Yoshitomo, né lorsque le clan Minamoto était pratiquement subjugué par ses rivaux, le clan Taira. Après avoir passé son enfance et son adolescence à Kurama et Hiraizumi, Yoshitsune retrouva son frère aîné Yoritomo et ensemble, ils menèrent un soulèvement contre les forces Taira.

En 1185, le clan Minamoto sortit victorieux, commençant ainsi le shogunat Kamakura avec Yoritomo comme shōgun. Quant à Yoshitsune, il fut malheureusement contraint de fuir à Hiraizumi après que son frère aîné se soit retourné contre lui. En fin de compte, le héros légendaire a été trahi et s’est suicidé rituellement à Hiraizumi.

Atraits touristiques associés à Minamoto no Yoshitsune:

  • Mont Kurama dans la banlieue de Kyoto. Yoshitsune y a passé son enfance et aurait bénéficié de la tutelle des lutins de la montagne.
  • Le mémorial Takadachi Gikeido à Hiraizumi est dédié à Yoshitsune.
  • Le pittoresque mont Yashima, à la périphérie de Takamatsu, a été le site de la bataille finale entre les clans Minamoto et Taira.
  • Le pont Gojo à Kyoto est censé être le lieu où Yoshitsune a rencontré pour la première fois son célèbre serviteur, le redoutable moine guerrier Benkei. La scène est évoquée dans de nombreux souvenirs et produits artistiques japonais.

L’Enryaku-Ji reconstruit dans la préfecture de Kyoto. Site de l’atrocité la plus odieuse de Nobunaga.

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Oda Nobunaga (織田信長 1534-1582)

Alors que la culture pop a dopé la popularité internationale de personnages historiques japonais comme Yoshitsune, elle a fait tout le contraire pour le seigneur de guerre Sengoku (États en guerre) Oda Nobunaga.

Le premier des « Trois Unificateurs » du Japon féodal, Oda Nobunaga est fréquemment dépeint dans les mangas et les jeux vidéo comme brutal, sanguinaire, voire démoniaque. Cette notoriété est encore aggravée par le fait historique que Nobunaga est mort par suicide rituel après que ses serviteurs se soient rebellés et l’aient entouré dans un temple en feu. Si l’on en croit ce dernier acte de sa vie, il semble bien qu’Oda Nobunaga était un monstre. Un seigneur de guerre assoiffé de sang qui a finalement subi sa juste punition des mains de ses propres soldats.

La vérité sur Nobunaga, cependant, est subjective. S’il était effectivement impitoyable et responsable de l’horrible siège du monastère Enryaku-Ji de Kyoto, Nobunaga a également encouragé le libre-échange et soutenu les missions jésuites au Japon.

Plus important encore, ses victoires militaires ont jeté les bases de l’unification permanente d’un Japon médiéval profondément fracturé. Monstre ou non, meurtrier ou champion, les ambitions d’Oda Nobunaga ont transformé de façon permanente le pays du Soleil Levant. Son nom est le seul à connaître pour tout touriste intéressé par l’histoire médiévale sanglante du pays.

Atraits touristiques associés à Oda Nobunaga:

  1. Le château de Kiyosu dans la ville de Kiyosu était le siège du pouvoir de Nobunaga.
  2. La tombe de Nobunaga au mont Kōya.
  3. Enryaku-Ji, le mont Hiei. La montagne est au nord-est de Kyoto, facilement accessible par les transports publics.
  4. Le parc à thème Samurai Kingdom Ninja-Ise à Ise possède une reconstruction voyante du château Azuchi de Nobunaga. Le château d’Azuchi a été construit par le chef de guerre comme une expression de richesse et de puissance.

Le magnifique château d’Osaka. Auparavant, le formidable bastion de l’un des seigneurs de guerre les plus puissants et les plus avides de guerre du Japon médiéval.

Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉 1537-1598)

Le deuxième des « Trois Unificateurs » du Japon de la période Sengoku, Toyotomi Hideyoshi a d’abord combattu sous les ordres d’Oda Nobunaga. Après le suicide de ce dernier, il a réussi à venger son ancien seigneur et, ce faisant, a élevé sa position au sein des forces de Nobunaga.

En 1583, Hideyoshi était le chef de guerre le plus puissant du pays, contrôlant 30 provinces en plus d’avoir subjugué la plupart des membres survivants du clan Oda. À la fin des années 1580, il est même devenu le dirigeant de facto du Japon. Au cours de ces années, Hideyoshi a commencé la construction de sa célèbre forteresse, le château d’Osaka. Il a également mis en œuvre diverses politiques sévères pour consolider son pouvoir. Par exemple, il est à l’origine d’une interdiction totale des armes pour les roturiers.

Au vu de ses réalisations, l’homme pourrait être considéré comme un champion japonais historique, sauf que ses succès militaires nationaux ont alors largement alimenté sa soif de sang pour de plus grandes victoires. Entre 1592 et 1598, Hideyoshi a lancé deux invasions de la péninsule coréenne, qui ont toutes deux décimé la péninsule coréenne mais n’ont finalement pas abouti.

En retour, ces expéditions infructueuses ont gravement affecté l’administration de Hideyoshi, avec des vagues de répercussions qui ont été aggravées par la crise de succession après sa mort.

En bref, Hideyoshi est mort alors qu’il était encore au pouvoir, mais ses actions ont ouvert la voie à un coup d’État réussi par son subordonné Tokugawa Ieyasu. Tout ce qui a été gagné par Hideyoshi sera finalement avalé par le patient et intrigant Ieyasu.

Atraits touristiques associés à Toyotomi Hideyoshi:

  • Château d’Osaka. L’un des châteaux les plus célèbres du Japon. (Notez que le donjon actuel a été reconstruit en 1931)
  • Le joli temple Kodaiji à Kyoto a été construit en mémoire de Hideyoshi.
  • Le musée du château de Nagoya près de Karatsu, Kyushu, se concentre sur l’histoire des invasions mégalomanes de Hideyoshi en Corée.
  • Le musée et le monument des vingt-six martyrs à Nagasaki sont dédiés à 26 chrétiens exécutés sur ordre de Hideyoshi.

Entrée au Tōshō-gū, le magnifique mausolée de Ieyasu à Nikko, dans la préfecture de Tochigi.

Tokugawa Ieyasu (徳川家康 1543-1616)

Le troisième et le plus réussi des « Trois Unificateurs » de la période Sengoku, Tokugawa Ieyasu était encore un allié d’Oda Nobunaga. Il était également un compatriote de Toyotomi Hideyoshi, bien qu’il ait brièvement combattu Hideyoshi lorsqu’il a soutenu un fils de Nobunaga pour être l’héritier de leurs forces combinées.

Malgré ce début difficile, Ieyasu est finalement devenu l’un des alliés les plus fiables de Hideyoshi, au point d’être l’un des cinq aînés à qui Hideyoshi a confié son fils sur son lit de mort. Cette décision insensée a ensuite concrétisé la chute de l’empire Toyotomi.

En 1599, un an seulement après la mort d’Hideyoshi, les forces de Ieyasu prennent d’assaut le château d’Osaka. À la fin de 1600, Ieyasu avait vaincu tous les adversaires restants au Japon également. La voie était ainsi dégagée pour qu’il devienne le nouveau shogun c’est-à-dire le nouveau dirigeant de facto du pays.

Avec le pouvoir complètement et en toute sécurité entre ses mains, Ieyasu a ensuite entrepris de renforcer son empire nouvellement uni. Parmi ses nombreuses manœuvres politiques, la plus notable fut le choix d’Edo (江戸) comme base de son pouvoir, Edo étant le nom traditionnel de Tokyo.

Des années plus tard, les héritiers de Ieyasu mettront également en place un isolement à l’échelle nationale, une politique qui enferme le Japon à l’époque féodale mais assure trois siècles de paix. En résumé, le Japon que nous connaissons aujourd’hui a été largement façonné par la vision et les décisions de Tokugawa Ieyasu. Des formes d’art telles que le Kabuki ont également connu leur âge d’or pendant le shogunat Tokugawa.

Même le plus ancien Shinkansen c’est-à-dire le trajet du train à grande vitesse est lié à Ieyasu. Le Tōkaidō Shinkansen porte le nom de la route côtière la plus importante pendant le shogunat Tokugawa. C’était la route reliant la capitale de Kyoto à la base de pouvoir choisie par Ieyasu, Edo.

Atraits touristiques associés à Tokugawa Ieyasu:

  • Le site du patrimoine mondial de l’UNESCO, Tōshō-gū, est le spectaculaire mausolée de Ieyasu à Nikko, dans la préfecture de Tochigi.
  • Le musée d’art Tokugawa à Nagoya. Le musée expose des trésors appartenant à la branche Owari de la famille Tokugawa.
  • Le palais impérial de Tokyo était auparavant le château d’Edo. Bien que Ieyasu n’ait pas construit le château d’Edo, il en a fait son siège de pouvoir après avoir reçu huit provinces orientales de Hideyoshi comme butin de guerre.
  • Le château de Nijo à Kyoto était la résidence de Ieyasu dans l’ancienne capitale.
  • Le château de Nagoya a été reconstruit de façon célèbre par Ieyasu en 1609. Jusqu’à la fin du shogunat Tokugawa, il était la résidence de la puissante branche Owari de la famille Tokugawa.

Zuihoden, le mausolée coloré de Date Masamune. L’une des attractions touristiques les plus populaires de Sendai.

Date Masamune (伊達政宗 1567-1636)

Bien que moins célèbre à l’échelle internationale par rapport aux Trois Unificateurs, le borgne Date Masamune était tout de même un acteur majeur dans les derniers conflits de l’ère Sengoku. Le fondateur de la ville de Sendai, dans le Tōhoku, Masamune était un superbe tacticien qui a loyalement servi à la fois Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu.

Après l’établissement du shogunat Tokugawa, Masamune a dirigé admirablement son domaine attribué, le faisant croître jusqu’à devenir la plus forte faction de pouvoir dans le nord du Japon.

Pour témoigner de son règne éclairé, Masamune encourageait le commerce, embellissait ses terres, promouvait les arts, et était même sympathique aux missionnaires catholiques. Il a aussi notamment financé l’une des très rares missions diplomatiques pré-modernes du Japon en Europe. Aujourd’hui, plusieurs centaines de descendants de cette mission vivent encore à Séville, en Espagne.

Atraits touristiques associés à Date Masamune:

  • Plusieurs sites historiques liés à Date Masamune sont situés à Sendai. Le plus célèbre d’entre eux est le mausolée de Zuihoden.

Statues à Ganryūjima commémorant le célèbre duel de Musashi.

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Miyamoto Musashi (宮本武蔵 1584-1645)

Miyamoto Musashi est l’un des personnages historiques japonais les plus difficiles à décrire car il était tellement de choses.

Principalement respecté et craint en tant qu’épéiste exceptionnel, il était aussi un philosophe et un écrivain accompli. Son opus magnum, Le Livre des cinq anneaux, est aujourd’hui l’un des classiques de l’Asie de l’Est les plus traduits et les plus lus au monde.

Intéressant, les hommes d’affaires ont également découvert beaucoup de sagesse commerciale dans les discussions de Musashi sur les avantages en matière de confrontation et de tactique. Pour les touristes, le nom de « Musashi » figure sur de nombreux produits dans tout le pays, souvent accompagné d’une illustration Ukiyo d’un samouraï japonais classique. En dehors de cela, le lieu du duel légendaire de Musashi avec l’épéiste contemporain Sasaki Kojirō est aujourd’hui une attraction touristique. On suppose que Musashi s’est présenté à ce duel en retard, afin que le soleil éclaire le visage de Kojirō.

Si c’est vrai, l’homme est sans aucun doute, un véritable tacticien. Éthiquement discutable peut-être, mais définitivement doté d’un talent inné pour le monde coupe-gorge des affaires.

Atraits touristiques associés à Miyamoto Musashi:

  • Ganryūjima à Shimonoseki était le site du duel légendaire de Musashi avec Sasaki Kojirō.

Des représentations de la période Edo de Bashō.

Matsuo Bashō (松尾芭蕉 1644-1694)

Un peu comme Kūkai, il est difficile d’éviter les mentions de Matsuo Bashō lors de n’importe quelle fête japonaise.

Le plus célèbre poète de la période Edo du pays, le nom de Bashō est aujourd’hui synonyme de haïku c’est-à-dire de la forme poétique la plus renommée du Japon. Errant dévoué, Bashō a également composé de nombreuses œuvres mémorables qui décrivaient succinctement les paysages rustiques qu’il expérimentait.

En fait, le poète pourrait même être considéré comme l’un des premiers écrivains de voyage du Japon. C’était un phénoménal voyageur en solo, doté de la capacité unique de condenser ce qu’il voyait en si peu de mots.

Concernant son parcours, Bashō est né dans la province d’Iga, et à l’âge de 30 ans, il avait obtenu une reconnaissance substantielle de ses talents. Au cours des années suivantes, il a entrepris de nombreux voyages prolongés en solitaire à travers le pays, en empruntant toujours des routes considérées comme très dangereuses en raison du banditisme.

Non seulement Bashō a bien survécu à ces voyages, mais il a été immensément inspiré par ce qu’il a vu, ce qui a affiné sa forme d’art. Sur une note plus légère, Bashō serait probablement une mégastar sur le Twitter d’aujourd’hui. Bien qu’il ait vécu il y a plus de trois siècles, la formule artistique de l’homme est parfaite pour la consommation d’aujourd’hui.

Atraits touristiques associés à Matsuo Bashō:

  • Le musée commémoratif de Bashō et la maison de naissance de Bashō dans la ville d’Iga Ueno.
  • Il existe de nombreux endroits rustiques associés à Bashō. La meilleure façon de les visiter est de participer à une visite guidée thématique.

Musée commémoratif Sakamoto Ryōma à Kōchi.

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Sakamoto Ryōma (竜馬坂本 1836-1867)

Samouraï de rang inférieur de la préfecture de Tosa (土佐, l’actuelle Kōchi), Sakamoto Ryōma a été le coupeur de jeu et le héros japonais lors des événements précédant la guerre de Boshin i.c’est-à-dire le conflit armé qui s’est terminé par la restauration Meiji.

Censé être un épéiste incroyablement maître, Sakamoto a négocié une alliance entre les provinces féodales de Satsuma et de Chōshū, créant ainsi une formidable armée capable de défier le shogunat Tokugawa. En outre, il est également crédité de l’établissement de la première marine moderne du Japon à Satsuma, tandis que sa thèse des  » Huit propositions à bord d’un navire  » est considérée comme le fondement du système parlementaire ultérieur du pays

Malheureusement, ce révolutionnaire, samouraï et héros japonais bien-aimé a été assassiné avant que tous ses efforts ne portent leurs fruits ; il est tombé dans une embuscade à l’auberge Ōmiya de Kyoto. Aujourd’hui, Sakamoto Ryōma continue d’être l’un des héros historiques les plus mis en avant dans les médias et les divertissements japonais. Un musée lui est consacré à Kōchi. Il y a même deux astéroïdes qui portent son nom et celui de sa femme.

Atraits touristiques associés à Sakamoto Ryōma:

  • Le musée commémoratif Sakamoto Ryōma à Kochi, Shikoku, est une attraction touristique majeure.
  • L’auberge Teradaya dans le district de Fushimi à Kyoto est célèbre pour avoir été le lieu d’une tentative d’assassinat ratée sur la vie de Sakamoto.

Statue de Takamori au parc Ueno, à Tokyo. Considéré par beaucoup comme le dernier vrai samouraï, Takamori est l’un des « héros » les plus respectés de l’histoire du Japon.

Saigō Takamori (西郷隆盛 1828-1877)

Regardé par de nombreux Japonais comme le samouraï le plus célèbre du pays, Saigō Takamori a contribué au renversement du shogunat Tokugawa. Pour faire simple, si la province de Satsuma (l’actuelle Kagoshima) de Takamori ne s’était pas alliée à Chōshū, les forces pro-empereur n’auraient jamais rétabli le pouvoir sur le trône. Le pays serait resté bloqué à l’époque médiévale.

Cela dit, le refus ultérieur de Takamori de laisser le Shōgun et ses partisans impunis a abouti à la guerre de Boshin. Après la défaite des forces des Tokugawa, Takamori a également insisté sur la guerre avec la Corée. Face au refus, l’homme démissionna de tous ses postes et retourna dans sa province natale.

En 1877, il fut le fer de lance de la rébellion de Satsuma qui était composée de samouraïs mécontents de la restauration Meiji. Cette rébellion éphémère a rapidement échoué, Takamori mourant lui-même au combat.

Si cette histoire vous semble familière, sachez que c’est parce que la vie de Takamori a été la principale source d’inspiration du film, Le dernier samouraï. Le personnage principal de samouraï du film, Katsumoto, était presque entièrement basé sur les représentations les plus romancées de Takamori, c’est-à-dire celle d’un héros de guerre vertueux révolté par la modernisation rapide de son pays et la corruption de ses pairs.

En réalité, cependant, les actions de Takamori sont controversées, certains historiens estimant que l’homme était motivé par la forte conviction que le pouvoir devait rester entre les mains des élites sociales comme la caste des samouraïs. Quelle que soit la vérité, Saigō Takamori représente les derniers jours du Japon féodal. Pour le meilleur ou pour le pire, il incarne également les anciennes manières des samouraïs pour la plupart des Japonais.

Atraits touristiques associés à Saigō Takamori:

  • Le tentaculaire parc Ueno de Tokyo possède une célèbre statue du « dernier samouraï. »

La forteresse de Goryōkaku, Hakodate.

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Hijikata Toshizō (土方歳三 1835-1869)

Hijikata Toshizō était le vice-commandant du Shinsengumi, un groupe militaire pro-shogunat durant les derniers jours du shogunat Tokugawa. Grâce à de nombreuses représentations dans les mangas, les anime et les jeux vidéo, il est aujourd’hui l’une des figures historiques japonaises les plus célèbres de la pop culture, fréquemment dépeinte comme un épéiste suave et talentueux, farouchement loyal à ses maîtres.

La véritable place d’Hijikata dans l’histoire, cependant, n’est ni son apparence ni ses compétences, c’est ce qu’il a fait face à la défaite militaire et à l’effacement du Shinsengumi.

En octobre 1868, Hijikata et ses alliés survivants ont établi la République Ezo à Hokkaido après avoir occupé la forteresse de Goryōkaku à Hakodate. Bien qu’éphémère, la République d’Ezo fut, ironiquement, la toute première institution démocratique du Japon. La défaite finale d’Hijikata à cet endroit a alors cimenté la victoire des forces pro-empereur et a officiellement commencé la restauration Meiji.

Atraits touristiques associés à Hijikata Toshizō:

  • Goryōkaku à Hakodate, Hokkaido. Assurez-vous de monter sur la tour d’observation voisine pour avoir la meilleure vue.
  • Le musée Hijikata Toshizō à Tokyo est consacré à ce célèbre samouraï. Il est géré par les descendants du vice-commandant.
  • Le lieu exact de la sépulture de Hijikata est inconnu. Cependant, il existe une tombe portant son nom au temple Senkidenji à Tokyo.
  • Le temple de Mibudera et le manoir de Yagitei, au cœur de Kyoto, sont célèbres pour leurs associations avec le Shinsengumi.
  • Le temple Takahata Fudo à Tokyo possède une statue grandeur nature de Hijikata.

Enorme tori en bois au Meiji Jingu, à Tokyo.

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Empereur Meiji (明治天皇 1867-1912)

Contrairement à son massif voisin chinois, très peu d’empereurs japonais sont historiquement célèbres, résultat d’un pouvoir réel fréquemment aux mains des shoguns et des seigneurs de guerre.

Cette situation singulière a changé avec la restauration Meiji. En 1867, le prince héritier Mutsuhito est monté sur le trône du chrysanthème pour devenir l’empereur Meiji, le pouvoir gouvernemental formel lui revenant deux ans plus tard après la défaite des dernières forces pro-shogunales. Avec d’autres royalistes, le nouvel empereur a ensuite modernisé inlassablement son royaume, à tel point qu’à sa mort, un demi-siècle plus tard, le Japon n’était plus une nation arriérée et isolée, mais l’une des grandes puissances du monde.

Aujourd’hui, le rappel le plus marquant du règne de l’empereur est le tentaculaire sanctuaire Meiji à Tokyo, une oasis verdoyante au cœur de la métropole ultramoderne. Dédié aux esprits de l’empereur Meiji et de son impératrice, ce parc massif est un rappel constant du rôle important de l’empereur dans la modernisation du Japon.

Atraits touristiques associés à l’empereur Meiji :

  • Le sanctuaire Meiji est l’attraction touristique la plus populaire et la plus renommée associée à l’empereur. Il se trouve juste à côté de la gare de Harajuku.
  • Plusieurs villes japonaises ont une route principale nommée Meiji-Dori.
  • Le parc thématique architectural Meiji Mura à Inuyama présente la fusion architecturale unique de l’Orient et de l’Occident sous le règne de l’empereur Meiji.

Le célèbre Dogo Onsen Honkan à Matsuyama. Le protagoniste de Botchan s’y baignait souvent.

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Natsume Sōseki (夏目漱石 1867-1916)

Malgré sa petite taille, le Japon peut se targuer d’un nombre impressionnant d’écrivains de renommée mondiale. Parmi ceux-ci, le romancier Natsume Sōseki se place au premier rang, reconnu dans tout le pays et dans le monde comme le plus grand de tous les écrivains japonais de l’ère moderne.

Erudit en littérature britannique et poète, les œuvres les plus célèbres de Natsume sont Kokoro, Je suis un chat et Botchan, dont la dernière est encore aujourd’hui largement lue par les écoliers japonais. Pour les touristes, aucune visite de la ville de Matsuyama, sur Shikoku, n’est également possible sans de nombreuses mentions de Natsume, cette ville étant celle où se déroule Botchan.

Enfin, le portrait de l’écrivain figurait sur le billet de 1000 yens de 1984 à 2004. Si vous en avez un dans votre poche pendant vos vacances au Japon, sachez que vous transportez littéralement l’écrivain le plus respecté du pays avec vous où que vous alliez.

Attractions touristiques associées à Natsume Sōseki:

  • Comme souligné, Matsuyama est célèbre pour être le décor de Botchan. En particulier le Dogo Onsen, vieux de plusieurs siècles, qui a été mentionné à plusieurs reprises dans le roman.
  • L’une des maisons de l’écrivain est conservée dans le parc à thème Meiji Mura à Inuyama.
  • Le Natsume Soseki Memorial Museum à Shinkuju, Tokyo, est une nouvelle installation consacrée à la vie et aux œuvres de ce géant de la littérature japonaise.

Affiche du film Kagemusha, considéré par certains comme le meilleur film de Kurosawa Akira.

Kurosawa Akira (黒沢明 1910-1998)

Kurosawa Akira n’est pas un inconnu dans le monde moderne, surtout pour les cinéphiles. Pourtant, il peut sembler étrange de l’inclure dans cette liste de personnages historiques japonais importants, étant donné que le reste des entrées ont gagné leur place dans l’histoire grâce à des succès militaires ou des révolutions.

Considérez, cependant, les contributions de Kurosawa à la renaissance de son pays en tant que culture respectable après la Seconde Guerre mondiale, et la reconnaissance actuelle du pays en tant que puissance culturelle asiatique. Au-delà des mérites artistiques de ses films, Kurosawa a familiarisé les générations modernes avec les concepts japonais traditionnels d’honneur du guerrier, de loyauté et de violence karmique. À bien des égards, la célèbre carrière de Kurosawa a également reflété le retour sur la scène internationale d’un Japon ravagé par la Seconde Guerre mondiale.

En outre, il a été désigné en 1999 par le magazine américain AsianWeek et CNN comme « l’Asiatique du siècle », celui qui a contribué à l’amélioration de l’Asie dans les domaines de l’art, de la littérature et de la culture. Lorsqu’il s’agit d’être un représentant international du Japon moderne de l’après-guerre, il y a peut-être peu de figures historiques japonaises qui conviennent mieux que ce réalisateur visionnaire. Son style artistique a sans aucun doute également façonné l’interprétation actuelle de la culture japonaise classique dans le monde.

Principales attractions touristiques associées à Kurosawa Akira:

  • Il n’existe pas d’attractions touristiques spécifiquement consacrées à Kurosawa Akira. Cependant, vous avez de fortes chances de voir des affiches de ses films pendant vos vacances au Japon dans les pubs, les cafés, les boutiques de collectionneurs, etc. Ces affiches sont parfois vendues comme souvenirs de voyage aussi.

© 2018 Yong Kuan Leong

Liz Westwood du Royaume-Uni le 11 août 2018:

Cet article regorge d’informations ainsi que d’excellentes illustrations.

Yong Kuan Leong (auteur) de Singapour le 10 août 2018:

Hi Mary, merci pour votre commentaire ! Pour moi, ce qui est doublement fascinant, c’est la façon dont ces personnages sont dépeints dans les médias japonais. Nobunaga, par exemple, a été dépeint comme tout, du méchant au démoniaque, en passant par l’illuminé et même le saint. Certains le montrent même comme une sorte d’incarnation de mecha.

Mary Norton de Ontario, Canada le 10 août 2018 :

J’ai lu sur deux de ces personnages dans des romans et je les trouve intéressants. Ce n’est pas souvent qu’on lit sur eux et sur les rôles qu’ils ont joué pour mettre le Japon sur la carte du monde. La prochaine fois que je visiterai le Japon, je chercherai certains de ces monuments que je n’ai pas encore vus.

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